La revue Stratégies a publié une tribune très intéressante d’Ismail Daoud. Ce consultant chez Forward Global redessine un peu les enjeux liés à l’e-réputation notamment pour les chefs d’entreprise.
Pour cela, il s’appuie sur le cas Astronomer. Pour rappel, Andy Byron a été filmé par une Kiss Cam lors d’un concert de ColdPlay, aux côtés d’une collaboratrice (la DRH de l’entreprise), provoquant un emballement viral et la démission expresse de son poste de PDG.
Ismail Daoud rappelle que ce qui relevait autrefois de la sphère privée peut aujourd’hui affecter directement la réputation, la gouvernance, voire la valorisation de l’entreprise. On l’a d’ailleurs à nouveau vérifié le 1er septembre 2025 lorsque le groupe Nestlé a annoncé le licenciement le 1er septembre 2025 avec effet immédiat de son directeur général Laurent Freixe pour cause d’une relation « relation amoureuse inappropriée avec une subordonnée directe ».
Voici quelques extraits de l’entretien paru dans Stratégies :
Le cas Astronomer, en apparence anecdotique, cristallise un mouvement de fond : celui d’une exposition croissante des dirigeants, devenus figures publiques non par volonté, mais par effet de fonction. (…)
Le dirigeant, figure publique par extension
Ismail Daoud : Le fait est là : qu’ils le veuillent ou non, les dirigeants sont devenus des figures publiques par nature, non par choix. Leur fonction les inscrit au cœur de l’écosystème économique, social, médiatique. Cette exposition ne s’arrête plus aux tribunes officielles ni aux résultats financiers. Elle déborde sur tous les aspects de leur vie, y compris les plus intimes, dès lors qu’ils peuvent être captés, diffusés, interprétés, ou instrumentalisés. (…)
La bascule réputationnelle : de l’individu à l’entreprise
Ismail Daoud : La vraie rupture est là : ce qui relevait autrefois de la sphère privée peut aujourd’hui affecter directement la réputation, la gouvernance, voire la valorisation de l’entreprise. L’opinion, les salariés, les clients, les investisseurs ne font plus la distinction. Un dirigeant n’est plus un individu isolé de sa fonction. Il est le visage, la voix, parfois même la conscience morale de l’organisation qu’il représente. La transparence n’est plus une stratégie : c’est une contrainte de fait. (…)
Pour consulter l’article intégral : https://www.strategies.fr/actualites/tribunes/LQ4946122C/la-reputation-ne-se-joue-plus-sur-ce-que-lon-dit-mais-sur-ce-que-lon-incarne-ismail-daoud-forward-global.html
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